Le professeur ordinaire Arthur CIMWANGA BADIBANGA affirme que le livre demeure un instrument fondamental pour échanger et partager des idées entre les peuples. Lors d'une interview, il souligne son importance dans la transmission des connaissances et le progrès des sociétés.
Selon lui, "le livre est un canal par lequel quelqu’un échange et partage le résultat de ses recherches afin de favoriser un changement ou le renforcement des capacités des membres de la communauté pour le développement intégral".
Il insiste sur le fait qu’un écrivain, en publiant ses ouvrages, fait preuve de générosité en mettant à disposition son savoir. Pourtant, il déplore le manque d’intérêt pour la lecture, soulignant que "lorsqu’un citoyen lit, il développe son intelligence, son esprit critique et comprend mieux les réalités qui l’entourent".
Le professeur CIMWANGA compare la lecture à un voyage à travers le monde.
" Celui qui lit apprend à écrire, découvre de nouveaux horizons et s’enrichit intellectuellement sans dépenser beaucoup d’argent ".
Toutefois, il regrette que les écrivains congolais ne puissent pas vivre de leur travail. Beaucoup de lecteurs sollicitent gratuitement les ouvrages, ignorant les efforts financiers et intellectuels investis dans leur publication. Même parmi l’élite intellectuelle, peu sont prêts à acheter des livres, ce qui freine la diffusion du savoir.
Face à cette réalité, le professeur CIMWANGA encourage les écrivains et chercheurs congolais à persévérer. Il espère voir émerger un amour de la lecture, notamment chez les Boyomais et les habitants de la Tshopo, afin de favoriser leur épanouissement et éveiller leur conscience.
Sandra AKUKU
