Une relique d'un engin explosif lancé au camp des déplacés de guerre de Mungunga à Goma
Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) appelle le gouvernement congolais à mener une guerre contre le Mouvement du 23 mars (M23), après le bombardement vendredi 03 mai 2024, du camp des déplacés de guerre de Mungunga en ville de Goma (Nord-Kivu), à la base de plus d’une dizaine de mort et plus d’une vingtaine de blessés.
Ce mouvement citoyen a tout d’abord, dans un entretien samedi avec Congo 1.org, démontré que la situation autour de la ville de Goma est critique, au vu de l’avancement des rebelles du M23 vers ce chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
« C’est une preuve de la menace de la ville de Goma avec les bombes qui sont tombées dans le camp des déplacés de Mugunga ».
La LUCHA craint que Goma soit infiltré par les rebelles du mouvement du 23 mars, au vu des événements sécuritaires « non-rassurante » dans ce coin de la province.
Elle regrette le non agissement du gouvernement congolais, au vu et au su des attaques à la bombes menées contre les sites de cantonnement des déplacés de guerre. Ainsi, la LUCHA pense que le gouvernement devrait engager la guerre contre le M23 et son supplétif, le Rwanda.
« Goma est menacé, malheureusement le gouvernement ne fait rien. Nous proposons toujours que face à cette situation très dramatique, le gouvernement doit quitter le discours. Continuer à dénoncer que c’est le Rwanda qui supporte le M23, ça ne va pas résoudre la problématique. Le gouvernement doit engager une guerre contre le M23. Ils ne sont pas plus nombreux que nos FARDC. Si le gouvernement devrait engager des offensives sérieuses la situation pourra être maîtrisée », propose Jean-Pierre Kasma, militant au sein de la LUCHA.
Cette structure citoyenne, recommande aussi aux autorités militaires à mettre en place des mesures pouvant protéger les déplacés de guerre dans des camps, contre les attaques des rebelles du M23.
Glodi Mirembe
